Le monde dans lequel nous vivons est constitué de nous autres les humains, mais aussi de tout ce avec quoi nous sommes en interaction, de façon plus ou moins directe : le Ciel tel que nous l’apercevons d’ici-bas, la Terre et sa matière, la lumière, la végétation, les animaux, les montagnes (très important, les montagnes), les virus, l’air que nous respirons, le CO2 présent dans l‘atmosphère, les fleuves, les océans, les glaciers, et beaucoup d’autres choses encore. Bref, il est ce dans quoi nous vivons, respirons, sentons, percevons, voyageons et pensons.
Et ce monde-là, parce qu’il s’impose à notre corps et à notre esprit toute la puissance de son présence, nous fait souvent oublier l’univers tel qu’il se déploie loin de nous. Et, lorsque nous prenons acte de l’existence de ce dernier, il nous dupe à son sujet. Il est en somme l’équivalent de la mer pour les poissons qui, physiquement emprisonnés en son sein, peinent certainement à distinguer et à comprendre ce qui se passe en dehors de leur habitat liquide (si tant est que cela les intéresse).
En somme, par l’effet de la familiarité que nous avons avec lui, et surtout par la pédagogie à la fois trompeuse et convaincante qu’il distille spontanément, notre monde fait office de masque : il nous cache pour partie l’univers et nous trompe sur ses lois. Non, la gravité ne fait pas tomber les corps lourds plus rapidement que les corps légers, contrairement à ce semblent démontrer nos observations les plus courantes. Non, le soleil ne tourne pas autour de la terre même si nous le voyons se lever tous les matins et se coucher tous les soirs. Non, la Terre n’est pas au centre du monde, même tout semble tourner autour d’elle. Non, les étoiles que nous voyons au loin ne partagent pas le même présent que nous, même si leur existence semble s’imposer présentement à notre regard.
Mais heureusement pour nous tous, il y a le Festival départemental d’astronomie AstroValberg que j’ai la joie de parrainer cette année. Il va nous permettre de prendre de la hauteur, au sens propre comme au sens figuré. Pendant deux jours, il nous donnera en effet l’occasion de transpercer le monde proche qui nous entoure pour percevoir l’univers lointain. Forcément, ce sera un choc, pour les grands autant que pour les petits.
Je vous y attends.